Rare boîte de sainte Reine d’Alise
Personnages en cire habillée, papier découpé. Retrace la vie et le martyre de sainte Reine. Bergère pendant sa jeunesse, elle est confiée à une nourrice qui la fait baptiser. Olibrius gouverneur des Gaules qui voulait l’épouser, la fait flageller, attacher avec des chaînes au fond d’une cuve glacée et finalement décoller. Une colombe apparaît pour la réconforter. Un bourreau s’apprête à lui trancher la gorge. Deux anges déposent une couronne sur sa tête. (Manque deux volets et petits acc.)
Epoque Restauration 45,5 x 35 cm
acquise dans la vente du 23 juin 2004 par le musée de la vie bourguigone de Dijon.
Monsieur Claude Grapin, conservateur départemental du patrimoine chargé du MuséoParc et du Musée Alésia, la considère comme la boîte de référence pour le XIXe siècle. Il en fait le commentaire suivant.
Boîte de colporteur dite boîte de sainte Reine
H : 45,5 cm.
Bois, verre, cire, tissu, papier, végétaux séchés.
Première moitié du XIXe siècle.
Tout la fois objets de dévotion domestique, souvenir de pèlerinage et petit “théâtre” de la vie de la sainte, les boîtes de sainte Reine sont les reflets d’un art populaire original développé sur place, par les artisans d’Alise-Sainte-Reine, autour du pèlerinage à la sainte patronne du village. Les recherches en cours depuis une quinzaine d’années ont permis de recenser seulement une cinquantaine de ces boîtes qui se répartissent entre deux séries, respectivement du XVIIe et du XIXe siècle.
La présente boîte peut être datée des décennies 1830-1840. Ses dimensions importantes permettent de la rapprocher de la plus grande connue (H : 48 cm). Le personnage central est une figurine de sainte Reine qui occupe presque toute la hauteur de la caisse. Elle est accompagnée d’attributs, d’animaux (chien, deux moutons) et de dix-huit autres personnages évoquant la légende de la sainte. Ce nombre très élevé de personnages ne se retrouve dans aucune des autres boîtes recensées. De fait, la présente boîte peut être considérée comme la boîte de référence pour la série du XIXe siècle.
Réalisées dans des matériaux fragiles et périssables, colportées à plusieurs centaines de kilomètres d’Alise-Sainte-Reine, notamment en Bresse tournugeoise et mâconnaise, dans le Lyonnais, en Auvergne et en Savoie, les boîtes de sainte Reine conservées sont très rares. Les collections publiques françaises n’en conservent qu’une douzaine.